Beaucoup pensent encore que le développement se résume à construire des bâtiments modernes et des infrastructures imposantes. C’est visible, impressionnant, et souvent mis en avant dans les communications officielles. Mais est-ce cela, le véritable développement ? Et si on se trompait de priorité ?
Des infrastructures qui meurent faute d’humains pour les faire vivre
Au Congo, nous avons construit des stades, des salles de conférence, des routes et des bâtiments administratifs à coût élevé. Le stade de Kintélé, par exemple, est un chef-d’œuvre architectural. Pourtant, aujourd’hui, il est presque vide. Abandonné, sous-utilisé, il s’use sans jamais réellement avoir été pleinement exploité.
Ce n’est pas un cas isolé. De nombreuses infrastructures issues du programme de municipalisation accélérée subissent le même sort : des infrastructures sans vie, car les hommes qui devraient les animer n’ont pas été préparés, formés ou simplement inclus dans le projet.
L’homme, premier moteur du développement
Un bâtiment ne crée pas de valeur sans l’intelligence humaine pour l’exploiter. Une route ne sert à rien sans activités économiques qui la traversent. Un stade vide ne vaut pas plus qu’un hangar abandonné.
Le développement durable commence par l’investissement humain : former, éduquer, responsabiliser. Ce sont les hommes et les femmes compétents qui donnent vie à une économie. Ce sont eux qui bâtissent des entreprises, font rayonner la culture, innovent dans la technologie, et font fonctionner les institutions.
Trop souvent, nos politiques de développement se fondent sur des comparaisons simplistes avec d’autres pays : “Ils ont des gratte-ciels, il nous en faut aussi.” Mais sans les systèmes humains solides, nous bâtissons sur du sable.
Et si on repensait nos priorités ?
Ce n’est pas une accusation. C’est une réflexion ouverte. Une invitation à revoir la place de l’humain dans nos choix de développement.
Construire est important. Mais former d’abord, construire ensuite devrait être le vrai ordre logique.
Et vous, pensez-vous que nos gouvernements réfléchissent dans le bon sens ? Ou avons-nous besoin de renverser la logique pour que le béton serve enfin l’homme – et non l’inverse ?
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