Dans nos villes, il y a un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur : des jeunes en costard, badges au cou, selfie avec une autorité à gauche, certificat de formation à droite, story Insta avec un “coach” au milieu… et zéro impact financier. Rien. Nada.
Tu collectionnes les diplômes, tu assistes à toutes les conférences, tu fais des posts Facebook pour remercier les organisateurs, tu serres des mains des personnes “importantes”. C’est bien. C’est beau. Mais ton compte bancaire dit quoi ? Ta famille vit mieux qu’hier ? Tu as pu recruter quelqu’un ? Tu as payé ton loyer avec ta passion ou avec un transfert Western Union ?
Si ton business ne te permet pas d’avoir un impact financier — à court ou long terme — alors c’est une plaisanterie. Pas une entreprise.
Le vrai business ne fait pas de bruit, il paie les factures
Pendant que certains jeunes sont absorbés par le “paraître” entrepreneurial, d’autres, loin des projecteurs, assurent la vraie base. Ces femmes dans les marchés, sans logo, sans storytelling, sans page Facebook… elles vendent. Elles vivent. Elles nourrissent des familles. Elles paient l’école, la nourriture, les urgences, les imprévus. Leur business n’est pas sexy, mais il est réel.
Et elles ne vont à aucune conférence. Elles ne remercient personne sur LinkedIn. Elles ne posent avec aucune autorité. Mais elles avancent.
L’entrepreneuriat n’est pas un décor, c’est une guerre
Méfie-toi des scènes trop jolies. Des événements où on te fait applaudir pendant que d’autres encaissent. Ne deviens pas ce jeune qu’on invite pour la photo, sans que ça ne change quoi que ce soit à ton quotidien. Si on ne te paie pas, si on ne t’associe pas, si ça ne t’ouvre aucune vraie porte, tu sers juste de décoration.
Il faut redéfinir l’entrepreneuriat. Ce n’est pas être vu, c’est être utile. C’est produire. C’est vendre. C’est gagner. C’est faire gagner. Et surtout, c’est pouvoir prouver par les chiffres que tu es en train de bâtir quelque chose.
On doit se poser cette question sérieusement : est-ce que ce qu’on appelle aujourd’hui “entrepreneuriat des jeunes” produit vraiment des résultats durables ? Ou est-ce qu’on est juste dans le bruit et la mise en scène ?
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