La reconnaissance de la rumba congolaise comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO a suscité un vif enthousiasme. Pour beaucoup, cela a été perçu comme une consécration, une validation de notre culture sur la scène mondiale. Mais au-delà de cet engouement, une question persiste : pourquoi avons-nous besoin de cette reconnaissance extérieure pour sentir que nos traditions ont de la valeur ?
La quête de validation externe
Il est préoccupant de constater que, pour nombre d’entre nous, la vie ne semble avoir de sens que lorsque nos traditions, nos rites et nos créations sont validés par des organisations internationales. Ce phénomène soulève des interrogations sur notre propre regard envers notre culture. Ces entités, souvent éloignées de nos réalités, deviennent les juges de ce qui mérite d’être considéré comme “important”. Mais en quoi ces organismes peuvent-ils réellement comprendre la profondeur de nos pratiques et ce qu’elles signifient pour nous au quotidien ?
Prenons l’exemple de la rumba. Certes, sa reconnaissance internationale peut nous remplir de fierté, mais cette fierté repose-t-elle sur une authentique valorisation de notre patrimoine ou sur le regard de l’autre ? L’UNESCO, bien que destinée à préserver des éléments culturels à travers le monde, n’est pas toujours capable de saisir l’essence même de ces traditions, qui sont enracinées dans des histoires et des vécus locaux souvent complexes.
La valeur de nos traditions : avant ou après l’UNESCO ?
Cette reconnaissance mondiale pousse à une remise en question. La rumba était-elle moins importante avant son inscription au patrimoine mondial ? Cette validation externe était-elle nécessaire pour que nous commencions à en percevoir la valeur ? À quel moment avons-nous cessé de voir la richesse intrinsèque de nos propres créations sans le besoin d’une légitimité extérieure ?
Il est essentiel de prendre conscience que la valeur de nos traditions ne devrait pas être définie par des critères externes. Ce qui fait qu’une chose est importante pour nous réside dans sa capacité à nous unir, à nous inspirer, et à refléter qui nous sommes en tant que peuple. L’authenticité de notre culture et de notre héritage ne doit pas dépendre d’une reconnaissance internationale pour être valorisée.
Qu’est-ce qui rend nos traditions vraiment importantes ?
La véritable question à se poser est donc : qu’est-ce qui fait qu’une chose est importante pour nous ? Est-ce la reconnaissance par une organisation extérieure, ou est-ce le lien intime que nous avons avec nos pratiques culturelles, notre histoire et notre identité ? La rumba a toujours été, et continuera d’être, un pilier de notre culture, qu’elle soit validée par l’UNESCO ou non.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Je vous invite à partager vos avis sur cette question. Pensez-vous que la reconnaissance internationale est essentielle pour valoriser nos traditions, ou croyez-vous que la vraie valeur réside ailleurs, dans ce que ces pratiques signifient pour nous ? Votre opinion est importante, et j’aimerai connaître vos réflexions sur ce sujet.
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